La loi de finances rectificative du 29 décembre 2016 réforme des lois TEPA et Madelin. Cet aménagement apporte un assouplissement des conditions de conservation des titres auxquelles sont soumises les souscripteurs et harmonise les exceptions applicables à cette obligation.
Présentation des avantages fiscaux des lois TEPA et Madelin
Les avantages fiscaux des régimes TEPA et Madelin :
- Réduction d’IR à hauteur de 18% des versements effectués.
Plafonnement de l’investissement : 50 000 € pour un célibataire, 100 000 € pour un couple ; - Réduction d’ISF à hauteur de 50 % des versements effectués.
Plafonnement de l’investissement : 90 000 €.
Cette réduction est conditionnée par un investissement au bénéfice d’une société éligible. Il doit être exclusivement en numéraire, lors de la constitution de la société ou lors d’une augmentation de capital.
Conditions d’éligibilité des sociétés bénéficiaires :
- Leur(s) activité(s) doivent exclusivement être de type industriel, commercial, artisanal, agricole, ou libérale (à l’exclusion des activités immobilières) ;
- Elles doivent répondre à la définition européenne des PME ;
- Elles ne doivent pas être cotées sur un marché réglementé (français ou étranger).
Une activité plus large est cependant admise pour certaines société ayant obtenu l’agrément « Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale » (ou agrément ESUS) :
- Finance ;
- Promotion immobilière ;
- Immobilier.
Ces dernières doivent répondre aux critères suivants :
- Poursuivre un but d’utilité sociale ou d’intérêt général ;
- Apporter un soutien à des personnes en situation de fragilité ;
- de contribuer à la lutte contre les exclusions ;
- de concourir au développement durable.
Le nouveau régime fiscal des lois TEPA et Madelin
Pour bénéficier des réductions IR/ISF, le souscripteur doit respecter une condition de conservation des titres jusqu’au 31 décembre de la 5ème année suivant la souscription sous peine de voir son avantage fiscal remis en cause.
Cependant, l’article 37 de la loi de finances rectificative du 29 décembre 2016 permet que l’avantage fiscal ne soit pas remis en cause si certaines conditions, ci-après exposées, sont remplies.
Désormais, en cas de non respect des conditions de conservation des titres, quelle que soit le motif de cette cession, l’avantage fiscal n’est pas remis en cause si les conditions cumulatives suivantes sont respectées :
- La cession intervient plus de 3 ans après la souscription ;
- Le cédant doit réinvestir la totalité du prix de vente dans une entreprise éligible, dans un délai de 12 mois à compter de la cession ;
- Les titres remis en contrepartie du réinvestissement doivent être conservés jusqu’au 31 décembre de la 5ème année (le point de départ est le 1er investissement).
Source : Cabinet Rivière Avocats Associés