Emmanuelle Cosse lutte contre la dérive des locations saisonnières à Paris

Emmanuelle Cosse lutte contre la dérive des locations saisonnières à Paris

Aujourd’hui, le principe des locations saisonnières entre particuliers, via des plateformes telles que AirBnB, Wimdu, 9flats, est extrêmement répandu dans les capitales du monde entier.

Les avantages pour les clients et les propriétaires sont nombreux. En effet, les clients peuvent réserver des logements pour une courte durée et souvent avec des tarifs plus avantageux que ceux des hôtels ou gîtes tandis que pour les propriétaires, cela permet d’augmenter leurs revenus fonciers. Malgré l’attrait que ce système présente, certaines dérives sont fréquemment observées.

Ce système, est à la fois jugé illégal et pénalisant pour le marché locatif. Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un logement à Paris. Comme l’a précisé Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l’hébergement, « on ne peut pas d’un côté faire des efforts considérables pour réaliser 10 000 nouveaux logements par an, et en parallèle perdre des surfaces d’habitations à cause des locations touristiques illégales ». Pour contrecarrer ce phénomène, le gouvernement a décidé de lancer des opérations « coups de poing » dans la capitale afin de perquisitionner des centaines d’appartements dans les arrondissements les plus touchés.

Certains propriétaires utilisent le principe des locations saisonnières afin de ne pas déclarer la totalité de leurs revenus fonciers. Comme le rappelle Emmanuelle Cosse, « Lorsque l’on récupère des revenus par son bien locatif, cela doit passer par des déclarations aux impôts et une taxe de séjour. Exactement comme pour les personnes qui développent des gîtes touristiques. »

La ville de Paris demande au gouvernement d’intervenir en augmentant le montant des amendes, en les passant de 25 000 euros à 100 000 euros afin de dissuader les propriétaires d’avoir recours à cette solution. L’idée d’une alliance internationale a également été évoquée. Suite à la décision de Berlin d’interdire complètement ce système, certains pays européens, dont la France, sont en train de réfléchir à la possibilité de faire de même.

Ce ne sont pas les locations saisonnières qui sont condamnées mais leurs dérives. « Rappelez-vous ce que c’était au départ : mettre à disposition un canapé ou une chambre pour quelques jours. Il n’y avait pas d’échange financier. » comme le précise la ministre du logement.

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