Depuis plusieurs mois, les taux de crédit ne cessent de baisser. Les français cherchent naturellement à profiter des meilleurs taux, cependant renégocier son crédit n’est plus aussi aisé que l’année dernière. Les banques afin de réduire leurs pertes, limitent les renégociations. Les emprunteurs font donc jouer la concurrence en optant pour le rachat de prêt auprès d’un autre établissement bancaire ou d’un intermédiaire (courtier en prêt bancaire indépendant).
Un rachat reste toutefois une solution plus coûteuse qu’une renégociation. Pour être rentable malgré les frais engendrés par cette opération, le taux du nouveau crédit doit être d’un point inférieur au taux du prêt initial, pour la même durée.
Focus sur les frais engendrés par un rachat de crédit :
Tout d’abord, les Indemnités de Remboursement Anticipé (IRA). Ce sont des pénalités prévues dans le contrat de prêt dans le cas où l’emprunt est remboursé avant l’échéance fixée dans le contrat. Les banques optent alors pour 2 options :
- 6 mois d’intérêt sur le capital remboursé au taux moyen du prêt.
- 3% du capital restant dû (CRD) avant le remboursement.
Il faut également prévoir les frais liés à la garantie. En effet, que ce soit pour un cautionnement ou une garantie hypothécaire, le mécanisme reste le même. Les frais sont estimés pour cette opération entre 1 et 1.5%.
Pour finir, il faut aussi rémunérer l’intermédiaire (courtier) et anticiper les frais liés au traitement du nouveau contrat.
Les courtiers se rémunèrent le plus souvent avec une commission représentant 1% du capital. Quant aux banques, les frais de dossier sont généralement compris entre 300 et 500 €.
En conclusion, le rachat d’un crédit par une banque concurrente coûte en cumulant les différents frais énoncés ci-dessus dans le pire des cas 7% du capital restant dû.
De plus, lors d’un rachat deux options sont proposées au client :
- Diminuer la mensualité
- Baisser la durée
Baisser la durée permet d’optimiser le financement. En effet, cela permet de rembourser le capital plus rapidement et donc de payer moins d’intérêts. Contrairement à la diminution de la mensualité, qui coûte plus chère mais permet d’augmenter son pouvoir d’achat.
Un choix stratégique à déterminer en fonction de ses projets à court, moyen et long terme.